Le solstice d’hiver : entre ombre et lumière

Le solstice d’hiver est un moment clé du rapport entre l’ombre et la lumière. Ceci à la fois sur le plan matériel et symbolique.

La période que l’on est en train de vivre en est une représentation spectaculaire.

Qu’appelle t-on l’ombre ?

C’est à la fois ce qui obstrue le passage de la lumière et son effet. Le mental peut être créateur d’ombre, plus exactement sa mauvaise utilisation.

Qu’est-ce qu’une mauvaise utilisation du mental ?

C’est créer une séparation avec le Tout, c’est à dire avec la réalité qui nous entoure.
La racine de ce problème est souvent une confusion identitaire : je confonds ce que je suis avec une toute petite partie de mon être, l’égo. Celui-ci retient toute l’énergie et le mental n’a plus la transparence suffisante pour laisser passer la lumière, telle une fenêtre devenue opaque.

Le solstice d’hiver est une opportunité pour retrouver le chemin de la lumière. De tout temps, les êtres humains ont fait de grandes fêtes pour célébrer le retour de la lumière qui annonçait la nouvelle année et le recommencement d’un nouveau cycle de vie.

A l’intérieur de nous, un mécanisme analogue existe car nous sommes la nature. Nous sommes composés de milliards de cellules, bactéries, … qui vivent au rythme de la nature. Bien vivre consiste à trouver une harmonie à l’extérieur et à l’intérieur de nous.

Ainsi le moment du solstice d’hiver est une fantastique opportunité pour ressentir ce mouvement vers la lumière.

Qu’est-ce que la lumière ?

Il s’agit sur un plan physique de la lumière du Soleil à laquelle nous devons la vie. Sur un plan symbolique, il s’agit de la force de vie et de ce qui sous tend toute vie dans l’Univers. C’est aussi une sensation, se sentir lumineux, véritable état de sérénité et de bien être.
Dans tous les systèmes de vie, on trouve un noyau central : un soleil avec des planètes ou des électrons qui tournent autour. Ce noyau central est la source énergétique qui alimente l’ensemble.

Chez l’être humain trop égocentrique, le centre devient le mental avec ses croyances, ses schémas de pensées, ses “vérités”. Ce décalage crée une illusion périlleuse.

Le travail sur soi est l’inverse de ce que l’on appelle le développement personnel car il s’agirait plus précisément de détachement personnel : prendre conscience du contenu de la substance mentale pour la nettoyer, la filtrer et la réorganiser.

Nettoyer la substance mentale consiste à analyser les croyances, les conditionnements, les jugements, les formatages, les pseudos-vérités, en bref tout ce que l’on appelle le connu, hérité de nos passés.

Tous ces schémas mentaux ont plusieurs sources :

  • adaptations à un présent que le mental a transformé en règle ou principe. Ainsi, il a créé une vérité fixe qui a commencé à limiter l’être humain.
  • conditionnements par un système éducatif parental et sociétal.
  • recherche trop grande de la sécurité du connu au détriment de la prise de risque de l’inconnu.

Il s’agit donc d’aller à la rencontre de ses blocages à l’intérieur de nous pour retrouver notre fluidité.

Cette démarche est une analogie du solstice d’hiver car elle amène le retour de la lumière à l’intérieur de nous.

L.P.